Pour inaugurer cette rubrique Conseil, je vous propose de parler mots de passe. Pourquoi donc ? Eh bien, une raison toute simple : l'ère du numérique, nous sommes en plein dedans et ce n'est que crescendo d'année en année.
Partout, en tout et pour presque tout, nous avons à gérer des dossiers en ligne, ouvrir des comptes, des espaces personnels, de ces choses dont l'accès et la sécurité tiennent en trois mots : mot de passe ! Voici donc mon notre avis éclairé sur le vaste sujet...
Pour le dire au plus direct, ce n'est finalement pas si compliqué : un bon mot de passe ne doit pas être mémorisable. Un mot de passe doit être noté quelque part, en un endroit un tant soit peu protégé -- par mot de passe -- ou suffisamment exotique pour que personne n'ait idée d'aller y voir ; même les éléphants.
Le mot de passe idéal est toujours le plus long possible autorisé par le système concerné. Un mot de passe utilise tous les jeux de caractères acceptés (A-Z, a-z, 0-9 et tout caractère spécial supporté). Le mot de passe est clairement destiné à une vie recluse et austère !
Alors, bien sûr, si ce mot de passe ne protège qu'un secret de polichinelle ou votre liste de courses, vous pouvez relâcher la pression et vous permettre quelque chose de mémorisable. Mais plutôt que mémoriser ce mot de passe en lui-même, vous préfèrerez inventer un algorithme simple pour générer et donc retrouver ce mot de passe de tête.
Un exemple ? Eh bien, disons -- mais inventez autre chose, bien sûr -- la troisième lettre de votre deuxième prénom en majuscule, une suite arbitraire fixe comme "qOpVx", la position dans l'alphabet de l'initiale et de la dernière lettre de ce sûr quoi vous voulez vous inscrire (abracadabra.com donnera par exemple 1 et 13 si je considère le nom de domaine en entier ou 1 et 1 si je m'en tiens au seul nom Abracadabra) et un caractère spécial (par exemple "!"). Ainsi, selon cet algorithme simple, le mot de passe de Pierre Jean Durand se connectant à Abracadabra sera "AqOpVx11!" sans guillemets. Qu'il ait un ou deux cents mots de passe, Pierre Jean Durand n'aura qu'à se souvenir de son algorithme personnel, plutôt que des 200 mots de passe en eux-mêmes.
Voici donc une bonne technique pour les choses du courant, mais, et soyez en conscient, très insuffisante si le mot de passe doit être incassable ; même sous la torture, je veux dire.